Si tl;dr, le CV est
à retrouver ici
Comment faut-il se présenter quand il est temps de démarrer dans la vie active de la vraie vie véritable ?
La question est ardue alors même qu’il ne s’agit pas d’une toute première fois pour moi. Avec déjà quelques années passées au milieu d’entreprises toutes aussi intéressantes les unes que les autres, créer un book, envoyer des CV, postuler à des annonces, postuler de manière spontanée, se présenter à des entretiens et montrer le meilleur de soi devraient être des exercices dans lesquels j’ai déjà fait mes preuves.
Des années passées à me vendre comme Infographiste puis Graphiste puis Webdesigner puis UX Designer ont fait de moi un melting pot de compétences qui peut plaire à certains et en rebuter d’autres. C’est pourquoi il m’est important de mettre à profit ce portfolio longuement et patiemment créé.
Ici, j’ai enfin la possibilité de vous prouver, recruteuse, recruteur, que toutes ces années d’apprentissages ne sont pas le fruits d’un hasard de parcours. Chaque choix, chaque diplôme, chaque projet aura été pour moi une nouvelle manière de rentrer dans ce monde qui me passionne aujourd’hui.
Une majorité des projets présentés ici sont le reflet d’un métier que j’ai découvert ces dernières années et qui m’a fait comprendre que ce qu’on pense des mécaniques de l’Homme n’est pas acquis.
Ces dernières années, j’ai appris à remettre en cause une majorité des croyances que j’avais concernant la manière que les gens ont d’agir et de penser. Il n’existe pas qu’une vérité tout comme il n’existe pas une manière universelle d’exécuter une tâche.
C’est cette complexité, ces différences chez tout un chacun, qui me rendent curieuse encore et toujours de tout comprendre, tout voir, tout lire.
Aujourd’hui, je suis Sandra « Soudy » Bar-Dominguez et c’est en tant que telle que ce book a été créé. Alors prenez le temps qu’il vous faudra. Et peut-être que l’attente du jour béni de l’entretien viendra alors.
En tout cas, moi je saurai être patiente.
Notre première hypothèse s’est basée sur l’image que nous nous faisions de l’amour. Pour valider ou infirmer cette hypothèse, nous avons étudié des œuvres romantiques des siècles passés, nous avons lu des études sur les sociétés d’avant et maintenant, et nous avons interrogé différentes générations sur ce que représentait l’amour pour elles.
Tout ce que nos enquêtés nous ont dit et tout ce que nos recherches nous ont permis d’apprendre ont validé l’idée selon laquelle la vision de l’amour est toujours la même. On l’imagine possessive, rêveuse et passionnée, à l’image de ce qu’en offre la culture et les médias qui l’idéalisent.
Cela étant si la vision de l’amour reste similaire au gré des âges, c’est les comportements qui semblent avoir changés. L’amour se vit aujourd’hui plus fort, il s’exprime aussi plus fort, notamment aux travers des réseaux sociaux. La société a décomplexé la notion et permet à qui le veut de la vivre comme bon lui semble.
Les algorithmes deviennent de plus en plus performants et sont aujourd’hui capables de dresser le profil psychologique d’un utilisateur. L’université de Cambridge a mis en ligne un algorithme en version bêta, Apply Magic Sauce, capable à partir de 50 likes anonymisés de notre profil Facebook de déterminer plusieurs traits de notre personnalité. L’algorithme est par exemple capable de prédire notre sexe, notre âge, notre situation amoureuse, notre orientation sexuelle et nos convictions politiques.
Nos données personnelles sont analysées et peuvent permettre de prédire certains de nos choix voire de les influencer. Certaines entreprises en ont fait leur cœur de métier comme Cambridge Analytica. Cette entreprise avait fait scandale lors des élections américaines en 2016 : elle était accusée d’avoir influencé des milliers d’utilisateurs dans leur scrutin politique. Cambridge Analytica s’adressait à des responsables de campagne politique mais également à des sociétés commerciales et leur promettait d’influencer le comportement d’utilisateurs pour les convertir en client.
Dans cette mesure, il est tout à fait possible que, demain, un algorithme nous propose de rencontrer notre âme soeur. Reste à savoir si notre choix ne sera pas influencé. Sans algorithme, aurions-nous fait le même choix ?
Notre image virtuelle nous importe énormément mais nous ne maîtrisons pas tout, notamment sur les plateformes de rencontres. Au commencement de notre recherche, nous pensions un peu naïvement que les algorithmes de matching décidaient des profils qu’on allait nous présenter en fonction de critères simples comme la proximité géographique ou les points communs que nous partagions avec l’autre. Nous avons découvert que nos profils et nos interactions avec les autres sont scrupuleusement analysés et les critères sont beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît.
Nous avons entre autre découvert que les mots que nous employons sont analysés en fonction de leur complexité et du nombre de syllabes par mot afin d’établir notre niveau d’études. Seulement, l’algorithme ne va pas proposer les mêmes personnes en fonction du sexe de l’utilisateur. Par exemple, un homme avec un niveau d’études considéré comme élevé, se verra proposer des femmes avec un niveau d’études inférieur à lui.
Si nous étions très surprises par cette découverte, nous avons ensuite corrélé les données que nous avions récolté grâce à notre étude quantitative. Nous demandions aux répondants de classer les critères de choix de leur partenaire en fonction de leur niveau d’importance. Nous avons analysé ces résultats en fonction du sexe des répondants. Si pour les hommes et femmes, l’humour est le premier critère de choix, le deuxième critère diffère en fonction du sexe des répondants. Pour les hommes, le deuxième critère qu’ils considèrent comme très important sera l’humour, chez les femmes ça sera le niveau d’études du partenaire.
Une question devient alors légitime d’être posée : est-ce les algorithmes de matching qui influencent nos critères de choix ou reproduisent-ils uniquement des schémas de société ?
L’écran qui nous cache peut avoir tendance à mitiger notre rapport avec l’autre. Il y a deux vitesses dans une relation où les écrans sont prédominants.
Chez tout ceux que nous avons interrogé, beaucoup nous ont révélé avoir cette tendance à communiquer sans discontinuer par le biais d’une messagerie instantanée. Cette communication ultra-rapide permet une intimité plus rapide. On apprend de l’autre, on découvre ses instants de vie, on partage sa culture, son humour… Internet et le digital, accélèrent les échanges et ont créé une nouvelle sphère d’intimité au sein d’un couple. Dorénavant, on s’apprivoise par messages interposés, puis on se rencontre, la séduction aura, elle, déjà commencé.
Mais cette accélération, pour Pascal Couderc, auteur de L’amour au coin de l’écran, n’empêche pas d’être attentif à l’image que l’on dégage. Se montrer sous son meilleur jour devient impératif pour qu’on ne reflète que sa plus belle image. Nous sommes sans arrêt amenés à maîtriser nos vies, celle de la vie réelle et celle sur Internet.
Internet, à sa manière, semble être capable de rassembler des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées sinon. Pour en découvrir plus sur ce sujet, nous avons interrogés des gens qui se sont rencontrés grâce à cet outil. Ces personnes ont pris le temps de nous expliquer leur rencontre et les manières parfois inédites qu’ils ont eu pour le faire. Alexis, par exemple, nous a raconté sa toute première interaction avec celle qu’il aime sur Twitter.
Viennent alors les plateformes de rencontres qu’on compte par millier rien qu’en France. Pour Affiny, une marque de Meetic, la promesse est la suivante : « Rencontrez votre moitié, pas votre double ». C’est son P.O., Eric Chollet, qui nous en parle et nous raconte qu’être identique ne fait pas de nous des êtres compatibles. Pour lui, être compatible est une question d’équilibre. Et la complémentarité, c’est l’équilibre dans un couple.
Internet permet de trouver des personnes hors de nos cercles sociaux habituels, comme on le remarque dans une étude américaine qui nous apprend qu’il y a eu une augmentation des mariages multiethniques grâce aux sites de rencontres. Cependant, Internet a été incapable de briser une autre barrière : celle de l’homogamie sociale.
Les études semblent s’accorder sur le fait qu’on aura beau être ouvert à tout type de rencontre, les personnes qui s’aiment font peu ou proue partie d’une même classe sociale. Les gens se cloisonnent d’eux-mêmes à des typologies qui leur sont propre et même Internet n’a pas été capable d’y mettre un terme.